Le collège la Villette

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A partir de 1930 Victor Tiollier est élève du collège de Notre-Dame de La Villette.

Le collège est situé à La Ravoire, à 5km de Chambéry au milieu d’un grand parc de 23 hectares.

En 1907, il a pris la suite d’un petit séminaire qui avait été fondé en 1820, au Pont-de-Beauvoisin (Savoie).

En effet, suite à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, les élèves du séminaire du Pont-de-Beauvoisin avaient été expulsés de leurs locaux le 14 décembre 1906.

Le chanoine Camille Costa de Beauregard, né à Chambéry, le 17 février 1841 d’une famille noble, était propriétaire du domaine de La Villette, dont il avait fait un centre agricole. Il accepta d’accueillir les séminaristes. C’est ainsi qu’à partir du 12 janvier 1907 La Villette fonctionna à la fois comme collège et comme petit séminaire, même si, au fil des ans, la distinction entre les deux s’atténua peu à peu. Ce fut la création de l’Institution Notre-Dame-de-La Villette.

Pendant la Grande Guerre, le collège accueillit les blessés qui affluaient à Chambéry. Il reprit ses activités normales en 1918. 126 anciens élèves, dont 12 séminaristes, et un professeur étaient tombés au champ d’honneur. Beaucoup d’autres revenaient blessés de la guerre.

En 1924, l’abbé Auguste Grumel, qui avait été l’infatigable supérieur du collège, lequel lui devait le déménagement du Pont-de-Beauvoisin à La Ravoire, était nommé évêque de Maurienne. Il devait maintenir des liens solides avec le collège.

Dans les années 20, sous l’influence du Sillon et de Jeune République, fondés par Marc Sangnier, la préoccupation pour « la question sociale » (expression issue du XIXe siècle) se fit sentir parmi les professeurs et les élèves : Cercle Lacordaire, Action catholique de la jeunesse française (ACJF), Jeunesse étudiante catholique (JEC). Des conférences sur des sujets d’actualité sont organisées.

Entre autres personnes devenues célèbres, Victor a pu connaître à La Villette Michel de Certeau, futur philosophe et historien jésuite, né à Chambéry, et entré au collège en 1936, en classe de cinquième (il sera lui aussi agent de liaison pendant la guerre). Il a pu avoir pour professeur l’abbé Gabriel Garrone, ancien séminariste de l’Institution, puis professeur dans ce même séminaire, qui devait devenir supérieur du grand séminaire de Chambéry, archevêque de Toulouse, et plus tard cardinal, Préfet de la Congrégation pour l’Education catholique et pour les Séminaires à la Curie romaine.

Comme en 1914, après la déclaration de guerre du 1er septembre 1939, professeurs et grands élèves furent mobilisés. Le collège accueillit pendant une semaine quatre cents hommes et chevaux réquisitionnés. Sous l’Occupation, des armes et des munitions, destinées à l’Armée secrète, furent cachées dans ses caves. L’Institution Notre-Dame-de-La Villette n’a cessé de se développer au cours des années. Plusieurs agrandissements furent édifiés pour accueillir tous les élèves.

En 1968 les classes de lycée ont été supprimées.

C’est à présent un collège mixte (depuis 1972), qui dépend du diocèse de Chambéry. Depuis 1977 les directeurs sont laïcs, et entre 1995 et 2005, une femme, Madame Denise Chaussinand, occupa cette charge. Plus aucun professeur n’est prêtre.

D’autres informations : site web du Collège La Vilette

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